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Les siréniens

connaissance animale

les siréniens (Dugongs & lamantins)

étoile

dugongs et lamantins sont des siréniens :

LOrigine de cet étrange nom scientifique :

Découvrez les dugongs et lamantins. Ils font partie de la famille des siréniens dont le nom serait en effet à l’origine du mythe des sirènes, ces créatures envoutantes, mi-femme mi-poisson qui charmaient les marins trop longtemps retenus en mer selon DORIS (Données d’Observations pour la Reconnaissance et l’Identification de la faune et la flore Subaquatiques)(1).

Certains siréniens (les dugongs) ont en effet le bas du corps fuselé se terminant par une queue similaire à celle du dauphin. De plus, contrairement à la plupart des mammifères, les mamelles des siréniens ne sont pas placées sur le ventre, mais sur la poitrine, comme chez l’humain, ce qui accentue la ressemblance avec une sirène.

Dugong (a)

Siréniens & éléphants descendent du même ancêtre !

Les Siréniens n’ont aucune parenté avec les deux autres ordres de mammifères marins (Cétacés (baleines, dauphins, etc. et Pinnipèdes (phoques, otaries, etc.).

Avant de devenir des animaux aquatiques à part entière, ils suivirent l’évolution de leurs plus proches parents, les éléphants! Leur ancêtre commun serait des herbivores terrestres vivant il y a 6 millions d’années d’après Heinsohn & Marsh (2).

La plus grande particularité des siréniens ?

Ils broutent de l’herbe comme les vaches !

La principale particularité des siréniens (et ce qui les distingue notamment des cétacés) est que ce sont les seuls mammifères marins herbivores : ils se nourrissent uniquement de plantes aquatiques, qu’ils broutent sous l’eau, pendant des heures. C’est pourquoi ils ont aussi été surnommés les « vaches des mers ».

Dugong qui broute (b)

Les différentes espèces de siréniens ?

Les Siréniens sont un ordre de mammifères marins qui ne comprend aujourd’hui plus que deux familles : 

  • Les dugongidés : la famille des Dugongs (une seule espèce est encore vivante aujourd’hui)
  • Les trichéchidés, la famille des Lamantins (qui comprend quatre espèces vivantes et au moins une espèce éteinte connue).

Dans la famille des lamantins, il existait en effet également la Rhytine de Steller (3), qui s’est éteinte en 1768, suite à sa chasse excessive. 

Les voici tous en image :

Les espèces de siréniens (c)

Le sirénien, une sirène bien dodue :

Tous les Siréniens sont des animaux massifs au corps profilé et fusiforme :

  • Lamantins : de 2,5 à 5 mètres pour 250 à 600 kg (record : 1 000 kg). Les femelles sont plus grandes que les mâles. 
  • Dugong : 2,5 à 4 mètres et de 250 à 500 kg en moyenne pour les dugongs (jusqu’à 900 pour les plus gros spécimens).
  • La fameuse Rhytine de Steller malheureusement éteinte faisait elle jusqu’à 8 mètres pour plus de 7 tonnes. (3) 

Comme leurs ancêtres étaient des animaux terrestres qui au fil de l’évolution sont devenus marins, leurs pattes avant se sont transformées en nageoires pectorales qui ont une forme de pagaies et présentent des doigts externes discernables.

Certaines espèces ont d’ailleurs encore des ongles sur leurs pattes. 

Leur tête tout aussi massive est pourvue de vibrisses et de poils sensoriels tactiles couramment appelés « moustaches » qui leur permettent de trouver facilement leur nourriture dans les eaux plus ou moins troubles où ils évoluent.

Dugong (d)

Répartition du lamantin et du dugong :

Alors que les lamantins sont majoritairement localisés dans l’Atlantique, les dugongs eux sont d’avantage friands des eaux du Pacifique.

A ce jour, nous comptabilisons dans le monde environs :

  • 106 700 dugongs
  • entre 24 000 et 49 000 lamantins

Répartition géographique du lamantin et du dugong (e)

Des animaux frileux & migrateurs ?

Les lamantins ne peuvent rester longtemps dans une eau dont la température est inférieure à 20 °C. En effet, leurs réserves de graisse étant faibles et leur métabolisme bas, ils n’ont pas de quoi résister au froid. C’est pourquoi, au nord et au sud de leur aire de répartition (le long des États atlantiques des États-Unis et du Brésil), ils effectuent en hiver des migrations pour rejoindre des eaux plus chaudes. Les mouvements migratoires annuels peuvent être de l’ordre de 150 à 200 km, parfois plus. (4)

Et il en va de même pour les Dugongs. Semi-nomades (ou semi-migrateurs), ces mammifères marins parcourent parfois de longues distances pour trouver de nouveaux champs herbus marins et donc de la nourriture. Cependant, ils semblent toujours revenir dans les zones qui l’ont vu naître et y passent la majeure partie de leur vie. Quoi qu’il arrive, ils ne s’aventurent jamais dans les eaux froides, les plantes qu’ils mangent possédant une valeur énergétique insuffisante pour les protéger du froid. (5)

Dugong de face (f)

Les prédateurs des siréniens ?

Dans la nature, les lamantins ont peu de prédateurs. En eaux douces ou saumâtres, les crocodiles et les alligators peuvent capturer des jeunes. En mer, l’ensemble des siréniens doit faire face aux requins et peut-être aussi parfois aux orques

Rien de comparable en tout cas avec la menace représentée par l’homme qui, par la chasse, met en danger la survie des espèces. (4). Étant herbivore, le sirénien n’est le prédateur d’aucune autre espèce animale.

Différencier les dugongs des lamantins d’un coup d’œil ?

  • La différence la plus facile à repérer concerne  leur queue. 
    • Le lamantin à une queue plate et arrondie et des membres antérieurs plus longs et “plus coudés”. 
    • Tandis que le dugong possède une queue de dauphin
  • Le dugong est un animal exclusivement marin alors que le lamantin peut lui supporter des milieux de salinités différentes voire même l’eau douce. Il fréquente aussi bien le milieu marin que les embouchures de fleuves et fleuves ou marais côtiers comme l’explique DORIS (1) 

Différence entre un dugong et un lamantin (g)

Le sirénien géant disparu : la Rhytine de Steller

Selon l’article de Choualbox : “ la rhytine de Steller, aujourd’hui disparue (3) est un mammifère marin herbivore apparenté au Lamantin, découvert en 1741 dans les Îles du Commandeur, à 250 Km à l’Est du Kamchatka, une région de Russie orientale, au retour d’une expédition visant à déterminer où commençaient les côtes Américaines. Le premier naturaliste à l’étudier fut Georg Steller, d’où l’espèce tient son nom. 

Les plus gros individus atteignent 8 mètres pour un poids approchant les 7 tonnes, soit le poids d’un éléphant d’Afrique mâle adulte pour une longueur équivalente à la largeur d’une route à double voie. 

Un jour Steller disséqua une femelle Rhytine. L’estomac était une poche d’1m50 de long, et il était si lourd que 4 hommes avaient du mal à la porter. Mais le plus impressionnant est l’intestin: déroulé, il faisait plus de 150 mètres, soit plus qu’un terrain de foot (ou de rugby, vous choisissez…)!

Après être partis de l’île, Steller et les survivants du voyage (ils ont fini à 46) répandirent la nouvelle, l’existence des îles du Commandeur (inconnues jusqu’alors) et de la Rhytine de Steller. Et c’est cette annonce qui sonnât le glas de l’espèce.

Beaucoup de marchands de fourrures allèrent sur les îles, dont les plages devinrent le théâtre de l’horreur des Rhytines, qui furent littéralement massacrées. En 1755, 534 animaux furent exécutés, alors que la population de départ (avant 1741) ne devait pas en compter plus de 3000. 

La dernière Rhytine de Steller s’éteignit pendant l’hiver 1768”.

Marius Mallet, l’initiateur de L’exposition internationale «20.000 monstres sous les mers», ici avec la Rhytine de Steller (h)

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Note : Nous proposerons de  nouvelles aventures à la rencontre des mammifères marins tels que les lamantins et les dugongs associée à des rencontres les dauphins sauvages. Vous trouverez prochainement toutes les informations sur ces nouveaux voyages en petits groupes ou en individuel dans des régions aux eaux chaudes avec des sorties en mer pour observer et/ou nager avec des dauphins, lamantins et/ou dugongs sur le site.

 

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Bibliographie :

  • (1) DORIS [en ligne], [consulté le 13 Février 2021]. Dugong. Disponible sur : https://doris.ffessm.fr/Especes/Dugong-dugon-Dugong-1277
  • (2) Heinsohn G.E. & Marsh H., 1977. Sirens of Northern Australia : the dugong. Australian Natural History, 19, 106-11
  • (3) Choualbox. Les géants de la nature, Choualbox [en ligne]. 2014 – [consulté le 13 Février 2021]. Disponible sur :https://choualbox.com/qxkn0
  • (4) Encyclopédie Larousse [en ligne], [consulté le 13 Février 2021]. Lamantin. Disponible sur : https://www.larousse.fr/encyclopedie/vie-sauvage/lamantin/184861
  • (5) Monde Animal [en ligne], [consulté le 13 Février 2021]. Dugong. Disponible sur : https://www.monde-animal.fr/fiche_animaux/dugong/

 

Table des illustrations :

  • (a) Illustration : Dugong, Canva [consulté le 15 Février 2021].
  • (b) Illustration : Dugong qui broute, Canva [consulté le 15 Février 2021].
  • (c) FOLKENS Arend Peter Illustration : Sirenia, Choualbox [en ligne]. 2014 – [consulté le 15 Février 2021]. Disponible sur : https://choualbox.com/qxkn0
  • (d) Illustration : Dugong, Canva [consulté le 15 Février 2021].
  • (e) Illustration : Sirenia distribution, Wikipédia [consulté le 15 Février 2021]. Disponible sur : https://en.wikipedia.org/wiki/File:Sirenia_distribution.png
  • (f) Illustration : Dugong de face, Canva [consulté le 15 Février 2021].
  • (g) Illustration : Features of dugongs (Dugong dugon) and manatees (genus Trichechus) compared, Encyclopædia Britannica, Inc. [en ligne]. 2018 – [consulté le 15 Février 2021]. Disponible sur : https://www.britannica.com/animal/sirenian 
  • (h) Illustrations : Exposition. Les premiers monstres sont arrivés, Le télégramme [en ligne]. 14 juin 2012 – [consulté le 15 Février 2021]. Disponible sur : https://www.letelegramme.fr/local/cotes-d-armor/dinan/dinard/exposition-les-premiers-monstres-sont-arrives-14-06-2012-1737284.php
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