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INTERVIEW PRESSE

Interview & interventions

Interview (très personnelle)
réalisée par Méditation France

Le 1er Septembre 2016

Valérie VALTON, vous êtes une spécialiste des rencontres et nages Eco-Responsables avec les dauphins sauvages et la Vie sauvage en général, d’où vous vient cette passion pour les dauphins et le monde animal dans son ensemble ?

Dans mon enfance, les animaux domestiques ont été une grande source d’affection et de formidables compagnons de jeux. Je me sentais merveilleusement bien avec eux. Tout d’abord parce qu’ils offrent une qualité de présence incroyable, toujours totale et entière. Et puis leurs actes sont parfaitement alignés avec leur ressenti et leur langage. Ils sont pleinement eux-mêmes, entiers et transparents. Je les trouvais donc faciles à comprendre et nos relations étaient fluides et paisibles. Ce qui ne paraissait pas du tout être le cas entre les êtres humains, que j’avais beaucoup plus de mal à comprendre. De plus, comme les animaux nous acceptent entièrement tels que nous sommes, sans jugement ni projection ou attente, je me sentais pleinement moi-même, détendue et aimée à leur contact. C’est pour toutes ces raisons que je me sentais si bien en leur compagnie.

J’ai certes toujours eu une compréhension naturelle et instinctive de leur langage et de leur ressenti. Et enfant je n’avais pas compris que ce n’était pas le cas de tout le monde.

J’avais d’ailleurs aussi cette même faculté de pouvoir percevoir clairement ce que ressentent et disent vraiment les humains au-delà des mots, mais cela était à l’époque plutôt source de souffrance et de confusion car les humains disent souvent l’inverse de ce qu’ils pensent ou ressentent.

Les animaux ont aussi toujours été pour moi des êtres vivants à part entière, doués eux aussi d’une personnalité, d’émotions, de communication etc. C’était une évidence criante pour moi.

Quant aux animaux sauvages, ils me fascinaient, j’étais très curieuse à leur égard car je les connaissais moins. Une part de moi était convaincu que l’on pouvait entrer en contact établir le même type de liens avec eux qu’avec les animaux domestiques. Je rêvais de pouvoir vraiment les rencontrer et d’en savoir plus à leur sujet.

Cependant, suite au décès de ma mère et aux difficultés qui ont suivies, je me suis coupée d’une grande partie de ma sensibilité pour moins souffrir. J’ai ensuite été happée par le souci de construire ma vie professionnelle. Les animaux sont passés à l’arrière-plan pendant plus de dix ans. Et même si je ne ratais pas une occasion d’aller en voir et d’être à leur contact, je n’étais plus en lien avec eux comme auparavant. Ce n’est qu’une fois mes blessures guéries que j’ai pu ré-ouvrir pleinement ma sensibilité et que le contact avec eux s’est immédiatement rétabli. Comme j’ai alors arrêté ma carrière pour changer de vie, j’ai cherché ce qui pourrait bien me passionner et m’épanouir. C’est là que je me suis rappelée que j’avais toujours rêvé de rencontrer les animaux sauvages, et notamment de nager avec des dauphins sauvages alors c’est ce que j’ai fait. Et ce fût une révélation.

J’ai d’ailleurs eu auprès des dauphins la confirmation que ma conviction était juste. Il est tout à fait possible d’entrer en lien avec eux, d’interagir et de communiquer avec eux. J’ai donc eu très envie d’approfondir ces rencontres, de mieux les connaître etc. et c’est ce que je n’ai cessé de faire depuis.

Ce qui m’a le plus frappé chez les dauphins, c’est leur degré de conscience. J’avais eu la nette sensation qu’ils avaient une conscience plus grande que la nôtre. Dans nos échanges de regard, j’avais l’impression qu’ils voyaient des parties de moi auxquelles je n’avais moi-même pas accès. Comme si eux me voyait tout entière, dans une entièreté plus vaste et dont je n’avais même pas idée jusque-là.

Ce qui m’a aussi beaucoup ébranlé dans toutes les rencontres qui ont de facto suivies, c’est qu’il s’est toujours passé quelque chose de spécial à chaque rencontre. Cela a tantôt été source de guérison émotionnelle ou source de découverte sur moi-même ou sur la vie. Ils m’ont permis de me reconnecter à moi-même, à la nature, au miracle de la Vie, à la joie simple et extraordinaire d’être.

C’est d’ailleurs au cœur d’un de leur regard que j’ai pu ressentir l’évidence de l’Unité de toute vie. Cela n’était qu’un concept jusque-là pour moi. Alors que dans ce regard si intense, j’ai été saisie et complètement ébranlée. Ce n’était pas un dauphin qui regardait un humain et vice versa, mais la vie qui se contemplait elle à travers nos yeux respectifs. L’essence de ce qu’il était et de ce que j’étais était la même, la Vie elle-même, et j’ai compris qu’il en va de même pour tout ce qui est. Cela a vraiment éclaté en moi comme une évidence à cet instant-là. C’était un instant de Grâce qui a radicalement changé ma vision du vivant.

Enfin, ils m’ont aussi appris petit à petit comment communiquer avec eux. La gamme des possibilités en ce sens est large et j’en découvre un peu plus à chaque fois. Continuer à découvrir et à explorer jusqu’où nous pouvons entrer en lien, communiquer et interagir avec eux et avec tous les mammifères marins et autres animaux sauvages me passionne, c’est pour cela que je continue.

Vous proposez désormais à ceux qui le souhaitent de se joindre à vous lors de certains voyages pour vivre ces rencontres et nager avec les dauphins sauvages, les baleines etc. Comment l’envie vous est-elle venue ?

J’ai eu envie que d’autres puissent aussi bénéficier des cadeaux extraordinaires que les dauphins, baleines etc., se proposent de nous offrir. Que chacun puisse vivre ces instants de grâce si précieux, aussi guérisseurs que transformateurs. Et j’avais par ailleurs aussi envie de pouvoir partager ce que je vivais et ce qui me passionne avec les autres.

Comme l’a dit le commandant Cousteau: « L’Homme ne protège que ce qu’il aime, et il n’aime que ce qu’il connaît ». Alors je me suis dit que cela pouvait aussi être une manière de sensibiliser. Que si chacun pouvait vivre cette rencontre et en être profondément touché, alors chacun prendrait conscience de l’urgent besoin de prendre mieux soin de la planète et de toute la vie animale qui l’habite.

C’est pour cela que je propose désormais certains voyages pour aller à la rencontre et nager avec les dauphins sauvages, baleines etc. et même désormais aussi des éléphants etc., Cela se fait toujours en petit groupe et selon une approche Eco-Responsable et en conscience. Et ce, uniquement dans des lieux où la rencontre peut encore être authentique.

Pouvez-vous nous parler du pouvoir thérapeutique des dauphins ? Peut-on vraiment nager avec les dauphins et comment ?

Oui bien sûr que l’on peut vraiment nager avec les dauphins et même avec les baleines ou les orques sauvages etc.

Et au-delà des règles de sécurité, si l’on aime vraiment les mammifères marins, il faut vraiment avoir une approche Ecoresponsable. C’est-à-dire aller à leur rencontre dans un réel respect et sans leur créer de nuisance. Cela signifie que nous devons chaque fois ne faire que proposer une rencontre et laisser les dauphins libres de l’accueillir ou non. Ca doit toujours être leur choix. Et il y a aussi certaines règles cruciales pour que les interactions, lorsqu’elles ont lieu, soient elles aussi respectueuses. Pour que les dauphins puissent se sentir en confiance avec nous et avoir raison de l’être.

Il est vraiment important que chacun de nous ait conscience de cela pour que ces rencontres puissent perdurer, que les dauphins gardent l’envie de nous côtoyer et d’interagir avec nous.

Et oui les dauphins sauvages mais aussi tous les animaux (et la nature en général) ont un pouvoir thérapeutique puissant. La palette de ce qu’ils peuvent nous offrir est large tant d’un point de vue thérapeutique que spirituel. Pour les dauphins, il y a certes une partie thérapeutique que nous ressentons tous. Ils réveillent en nous notre élan et joie de vivre, déclenchent une certaine reconnexion à notre enfant intérieur et à sa joie naturelle d’être. Ils émanent aussi une certaine légèreté, simplicité, et liberté etc. Et au-delà de ces aspects que nous ressentons tous en leur présence, ce que les dauphins peuvent apporter est toujours unique et unique à chaque personne, toujours en lien avec ce que celle-ci vit au moment de la rencontre. C’est incroyablement pertinent et approprié à chacun et c’est donc chaque fois différent.

D’où l’intérêt de vivre cette rencontre par soi-même car personne ne peut s’en faire l’intermédiaire pour les autres.

A chaque fois que je suis à leur contact, cela me ramène toujours immédiatement dans l’instant présent. Après, comme je l’expliquais plus haut, ils ont été pour moi d’une grande aide à la guérison émotionnelle, puis ils m’ont permis de voir des facettes de moi-même et d’accéder à certaines compréhensions. Leur présence a aussi déclenché quelques révélations sur l’essence de ce que je suis et de la Vie elle-même. Cela dépendait de là où j’en étais et de mon besoin du moment. Parfois aussi, il n’y a aucun mot ni aucune compréhension possible que je puisse mettre sur ce qui a été vécu. Même si l’on a conscience que quelque chose a été clairement ébranlé au plus profond de soi, le mental ne semble pas réussir à le comprendre.

J’observe qu’il en est de même pour les participants, chacun a une expérience avec eux qui lui est propre et qui est parfaitement en lien avec leur vécu du moment. Il m’est certes possible d’aiguiller un peu les participants lorsque les dauphins leur pointent quelque chose avec force et évidence et qu’ils ne le voient pas bien. Mais mon rôle essentiel est de faire en sorte que les participants soient dans un état de présence, de conscience et d’ouverture maximale afin qu’ils puissent vivre la rencontre dans toute sa profondeur et accueillir eux-mêmes en conscience tous les cadeaux qui leur sont offerts.

Quelle est la rencontre qui vous a le plus marqué dernièrement et pourquoi ?

Cet été, j’ai nagé avec les dauphins sauvages, puis, je suis allée auprès des baleines à bosse et des orques. Les dauphins et baleines m’ont successivement montré deux points sur lesquels il me fallait évoluer et le sens dans lequel il me fallait aller. Mais pour la toute première fois, ils m’ont concrètement indiqué quoi faire, c’est-à-dire quel acte concret poser et comment le faire, et ce, à un moment bien précis. De vrais coachs ! J’étais complètement ébahie… Et j’étais bien sûr infiniment reconnaissante car les résultats ont été immédiats et pour le meilleur dans les deux cas. J’étais loin d’imaginer qu’ils pouvaient ainsi me dire et me montrer quoi faire en la matière puisque nos mondes sont si différents et pourtant, ils le peuvent aussi. Néanmoins, lorsque j’ai demandé à une baleine comment cela était possible, elle m’a expliqué que ce n’était pas eux qui me communiquaient cela. Que c’était juste, par ce qu’à leur contact j’étais dans un tel état d’amour et d’ouverture, que cela me permettait de me relier au tout et donc aussi bien à eux qu’à la sagesse que j’ai au plus profond de moi. Cela explique que les réponses descendaient en moi d’elles-mêmes. J’ai alors pu comprendre la différence entre la communication avec l’animal à proprement parler que je peux exercer à certains moments, et cette auto-canalisation d’informations ou de guidance complètement personnelle pour laquelle leur présence représente uniquement un catalyseur puisqu’elle me met dans un état d’esprit et de coeur adéquat.

Vous avez eu une carrière de 10 ans dans les affaires à l’international avant Dolphinesse, qu’est-ce que cette expérience vous a appris ?

C’était avant tout une aventure humaine très riche. J’y ai noué des amitiés, découvert les profondes différences culturelles qu’il y a entre les régions du monde et les pays, tant dans la manière de voir la vie, que de penser ou de travailler. J’ai appris comment fonctionne le monde des affaires, découvert le microcosme des sociétés où les humains tentent ensemble, malgré leurs différences et leurs intérêts personnels très divergents, de créer et de faire vivre des projets.

Cela m’a surtout appris que le bonheur n’a rien à voir avec ce que la société nous propose et veut nous faire croire. Que la réussite, la notoriété ou l’argent ne peuvent amener aucun bonheur en soi. Ils ne peuvent pas non plus apporter un sentiment de sécurité ou de reconnaissance et encore moins une joie et un bien-être profond. C’est cette ‘désillusion’ qui m’a permis de comprendre que le bonheur ne pouvait qu’être intérieur, puisque rien de tout ce que j’avais pu construire sur le plan extérieur ne réussissait à nourrir mes besoins profonds. Cette prise de conscience a été cruciale pour moi, elle a grandement propulsé et accéléré mon cheminement intérieur.

Cela m’a aussi donné le courage de quitter cette carrière. Je n’avais à l’époque aucune idée de ce que j’allais bien pouvoir faire par la suite. J’étais en train de renaître à moi-même et j’allais en même temps renaître à une nouvelle vie. Ce fût une aventure incroyable, même ce ne fut pas toujours facile ni confortable. Mais quand je regarde ma vie d’aujourd’hui comparée à celle d’avant, je vois combien cela a été une réelle bénédiction.

Valérie, avez-vous eu un parcours spirituel pour trouver la joie et l’harmonie ? Qu’est-ce qui vous permet de garder votre équilibre intérieur au quotidien ?

Alors que j’étais adolescente, ma mère m’a dit peu de temps avant son décès: « La Vie n’est pas ce que nous t’en avons montré, la vie c’est le Bonheur». J’ai depuis toujours été en quête de savoir ce que pouvait bien être le bonheur et s’il était vraiment possible en ce monde. Cela m’a amené à le chercher en dehors d’abord, puis à faire un chemin intérieur, de guérison et de spiritualité. J’ai compris que pour résoudre la question du bonheur il me fallait questionner l’essence même de ce que je suis et ce qu’est la vie elle-même. Et à force de chercher, il y a eu un moment béni où la vérité s’est enfin révélée, pour une petite partie au moins. Cela a été profondément libérateur et il s’en est suivi un immense lâcher prise, un abandon à la vie. Ce fût une renaissance, mais cette fois, à la joie d’être.

Et depuis, chaque jour est une nouvelle expérience riche en découverte sur moi-même et sur la vie, qui m’emmène vers une libération toujours plus grande. C’est désormais une aventure joyeuse et passionnante, pleine en soi. Et, chaque fois que je me vois tentée de me recréer de la souffrance ou de repartir dans le mental, c’est le fait de me voir faire qui coupe court tout de suite à cela. Rester en présence et en conscience est donc clé pour moi.

Et pour être bien équilibrée, j’ai besoin d’être le plus souvent possible en extérieur, d’être en contact de la nature et des animaux, d’avoir du temps avec moi-même et aussi d’être en lien et de partager avec les autres.

Vous allez proposer un voyage au cœur d’un sanctuaire des éléphants en Thaïlande …. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur ce nouveau voyage ?

C’est un voyage qui comporte deux objectifs.

Le premier est de pouvoir offrir de vivre une vraie rencontre intime avec les éléphants. Il s’agit de passer une semaine aux côtés des éléphants et pour chacun, de s’occuper de l’un d’eux en particulier. Chaque jour, vous allez le nourrir et l’abreuver, vous occuper de ses soins si nécessaire, l’emmener en promenade en étant tout simplement à pied à ses côtés. Observer aussi les éléphants se baigner dans le lac, etc. Leur dédier une semaine nous donne vraiment le temps de faire connaissance, d’entrer en lien avec, de nouer une relation et de vivre un échange d’une réelle profondeur. On est là pour partager avec eux leur quotidien. Ce sont des instants magiques, mutuellement guérisseurs et transformateurs. Les éléphants ont tant à nous apprendre…

Les éléphants de Thaïlande étaient utilisés dans l’industrie forestière pour trainer les troncs de la forêt jusqu’à la route et aux camions de chargement. Cela est désormais interdit. Et faute d’alternative disponible, les Mahouts (propriétaires des éléphants) se retrouvent sans emploi et n’ont plus les moyens de nourrir et prendre soin de leur éléphant. Ces derniers se retrouvent donc soit dans une industrie touristique qui en fait le plus souvent une utilisation abusive et honteuse, soit à errer et à mendier sur le bitume bouillant au milieu du trafic des grandes villes, soit ils sont abandonnés. C’est donc pour répondre à l’urgence de la situation et au manque de possibilités de reconversion acceptables que des sanctuaires ont été créés ici et là pour accueillir les éléphants dans le besoin et parfois aussi avec leurs Mahouts.

Aparté : Attention néanmoins car il y a pléthore de soi-disant sanctuaires mais nombreux sont ceux qui sont des attractions touristiques déguisées où l’on se soucie uniquement des gains financiers et pas du tout des éléphants. Soyez avisé. Néanmoins, il existe quelques vrais sanctuaires qui font un travail remarquable et qui ouvre la voie à une nouvelle alternative positive.(voir le Blog/article “les vrais -faux sanctuaires d’éléphants en Thaïlande”)

Les éléphants secourus qui arrivent dans ces sanctuaires sont donc souvent en mauvais état. Ceux-ci ont donc pour but de les soigner, de leur redonner le goût de la vie et de la bientraitance humaine, tout en leur offrant une retraite paisible dans un environnement aussi proche que possible de leur habitat naturel (selon les moyens à disposition du sanctuaire). Partir dans ces sanctuaires en tant qu’Eco-participant actif offre ainsi une source de revenu financier au sanctuaire et une aide humaine sur le terrain à leur équipe. Et ce, tout en nous permettant d’être au contact des éléphants de manière respectueuse mais aussi de contribuer nous-même directement à leur bon rétablissement et à leur bien-être.

C’est donc bénéfique pour tous, pour les éléphants, pour soutenir ces beaux projets de sanctuaire si nécessaire et aussi pour nous. Voilà pourquoi proposer ce type de voyage me tient tant à cœur.

Et si vous aussi vous rêvez de vivre l’expérience extraordinaire qu’est de sortir en mer en bateau pour  nager au beau milieu de dauphins sauvages dans leur environnement naturel, rejoignez-nous pour réaliser votre rêve.

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